L’absence de moyens simples de mise en évidence de la perméabilité à l’air a permis jusqu’à présent de faire l’impasse sur les conséquences de ces infiltrations, pourtant parfois dramatiques :
- dégradation sévère des structures par pourrissement, pouvant aller à la destruction totale du bien
- surconsommation énergétique importante, avec sa double conséquence en terme de pollution (CO2) et en terme de gaspillage financier
- pollution de l’air intérieur, néfaste en termes sanitaires : allergies respiratoires, infections ORL.
- plus forte épaisseur des matériaux ralentissant leur dégradation totale
- utilisation d’enduits liquides de faible granulométrie colmatant les zones d’infiltration
- dormants des portes et fenêtres en bois, à coefficient de dilatation proche de celui du bâti
- conduits électriques et sanitaires en surface, limitant le cheminement de l’air dans les gaines ou à travers des réservations mal colmatées.
L’évolution des procédés constructifs vers l’assemblage d’éléments préfabriqués, aux caractéristiques dimensionnelles calculées au plus juste par rapport aux contraintes physiques qu’ils doivent supporter, l’utilisation de matériaux aux coefficients de dilatation notablement différents entre eux, conduisent dans les constructions plus récentes (en gros à partir du premier choc pétrolier) à des risques majorés en terme de conséquence des infiltrations d’air :
- matériaux de plus faible section, plus rapidement dégradables
- multiplication des liaisons entre éléments, d’où multiplication des potentialités d’infiltration
- encastrement des conduits électriques et sanitaires à l’intérieur de gaines conductrices d’air
- jointoiement des liaisons par des matériaux d’assemblage à faible durée de vie et très faible élasticité, se fissurant dès que les contraintes de dilatation rétraction se mettent en jeu.
Ainsi l’amélioration des qualités intrinsèques des matériaux récents se trouve fortement contrebalancée par la dégradation des liaisons, avec comme conséquence l’apparition des dégâts dus à la condensation de la vapeur d’eau atmosphérique.