Etanchéité à l’air de l’enveloppe et qualité de l’air intérieur
Une grande confusion règne en France, assimilant étanchéité à l’air de l’enveloppe et difficultés respiratoires des occupants. Etanchéité à l’air de l’enveloppe et aération des volumes intérieurs ne sont en rien antinomiques. L’aération est le fait :
- des ouvertures temporaires des portes et fenêtres
- du fonctionnement correct des différents systèmes de ventilation, uniquement extracteur actif d’air avec entrée passive pour les VMC simple flux, ou insuffleur extracteur pour les double flux.
Dans les anciennes constructions, mêmes très perméables, les volumes d’air transférés par les zones d’infiltration sont très insuffisants pour assurer la respiration des occupants, et d’autant plus en l’absence de vent.
Et si parfois les zones d’infiltration peuvent participer au renouvellement de l’air nécessaire à la respiration, elles laissent aussi s’introduire les polluants, se condenser la vapeur d’eau, se volatiliser les calories, se dégrader les parois…
Dans les constructions plus récentes équipées de VMC, les infiltrations d’air ne sont que des facteurs de parasitage du bon fonctionnement de celles-ci.
Pour les VMC simple flux, avec aérateurs passifs aux portes ou fenêtres, la non prise en compte des entrées d’air parasite dans le calcul des sections des aérateurs entraîne par temps hivernal et venteux un excès d’entrée d’air froid dans le logement. Les occupants en tirent UNE SEULE conséquence : pas celle de colmater les zones d’infiltration mais celle de colmater les aérateurs !!!. Et là, sans commentaire sur la qualité de l’air intérieur…
Pour les VMC double flux, des études menées dès les années 80 aux Etats-Unis insistent sur l’impérative nécessité de réduire au maximum les entrées d’air parasite, pour permettre d’établir un équilibre satisfaisant entre insufflation et extraction d’air, seul garant de l’efficacité de l’ensemble. Un déséquilibre de pression sur bâtiment trop perméable peut devenir une catastrophe, car les gaz et fumées émis par les foyers de combustion peuvent refluer vers les volumes habités.
Est-ce là l’expression accomplie de la qualité de l’air intérieur ?